Norme ITIE 2016: Une étude évalue la performance de mise en oeuvre de 15 pays d’Afrique Francophone

En plus d’identifier les perspectives envisageables de la mise en oeuvre de la Norme ITIE 2019, l’ouvrage que vient de publier Michel Bissou suscite également un débat sur l’intérêt de la définition d’un Indice statistique propre à l’ITIE et au service des parties prenantes à la gouvernance des industries extractives.

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Avez-vous déjà eu l’impression qu’en séjournant dans des établissements hôteliers classés à un même niveau (même nombre d’étoile : 1x, 2x, 3x, 4x), qu’il existe tout de même une différence perceptible entre ces Hôtels de même niveau. La même question pourrait être posée en ce qui concerne les agences de voyages (compagnies aériennes, bus, etc.) ou même des établissements hospitaliers.

Utilisons un langage de sportif  à présent avec une question simple. Est-ce parce que des équipes sont dans la même division que cela voudrait dire qu’elles ont le même niveau au terme de la saison sportive ?

Quid des pays ITIE?

Les pays d’Afrique Francophone mettant en oeuvre la Norme ITIE constituent un peu plus du quart des effectifs des pays membres de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE). Au terme des processus de Validation, un niveau de progrès dans la mise en oeuvre de la Norme est attribué à chaque pays par le Conseil d’administration de l’ITIE.

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En associant une démarche quantitative à l’évaluation qualitative qui est faite par l’ITIE, nous parvenons à montrer que bien que des pays aient le même niveau de progrès, ils ne sauraient forcément avoir un même Indice de conformité à la Norme ITIE. Certains pays ont accompli plus d’efforts en matière de transparence que d’autres.

Cette étude permet de montrer que les Exigences de la Norme ITIE telles que mises en oeuvre en Afrique Francophone, ne font pas l’objet d’un même niveau de progrès. Ce faisant, l’étude permet aux parties prenantes à la mise en oeuvre de l’ITIE (Gouvernement, entreprises, organisations de la société civile,…), aux Partenaires au développement (FMI, BM, BAD, GIZ,…), aux institutions sous-régionale et continentale (UA, CEEAC, UEMOA, etc.), aux chercheurs et autres acteurs d’avoir un domaine de définition objectif des forces et faiblesses de la gouvernance des industries extractives en Afrique Francophone à la lumière de l’ITIE.

Afrique : Un Atlas pour dénoncer les injustices foncières

      Samuel Nguiffo, présentant la plateforme

L’ONG Camerounaise Centre pour l’Environnement et le Développement (CED) vient de rendre public l’Atlas des Colères et Résistances Communautaires en Afrique.

La plateforme web présentée à la presse, vise « à accorder une visibilité aux luttes des communautés visant à protéger leurs droits fonciers, en donnant un visage à ces combats quotidiens, à ces cris silencieux qui jaillissent des profondeurs de l’Afrique et demandent justice » a expliqué Samuel Nguiffo, Secrétaire Général du CED.

Ces cris de la forêt viennent du constat selon lequel le continent africain vit en ce moment une augmentation rapide des investissements dans des domaines touchant à la terre et aux ressources naturelles (agro-industries, grandes infrastructures, exploitation forestière et minière). Ces investissements a-t-on appris, constituent une pression nouvelle sur les terres et les ressources, induisant une compétition accrue pour l’accès à la terre. Et la pénurie foncière qui en résulte, de même que la croissance démographique, augmentent le potentiel de génération de conflits autour du foncier en Afrique.

La croissance que connait donc le continent, en partie du fait de ces investissements massifs, n’est pas toujours équitablement répartie, et les victimes des déplacements n’en bénéficient pas forcément. Ils paient pourtant un lourd tribut à la croissance, en perdant leurs terres, leurs emplois, et leurs moyens de subsistance dénonce l’ONG.

En effet, les terres possédées, occupées ou utilisées par les communautés le sont souvent en en vertu du droit coutumier, qui est le système le plus ancien et le plus répandu de gestion des terres et des ressources sur la planète. En Afrique, les terres possédées ou administrées par le Gouvernement représentent plus de 97% de la superficie du continent, contre environ 0,1% relevant de la propriété ou du contrôle des communautés. Par ailleurs, 90% des terres rurales ne font l’objet d’aucune immatriculation, et ce statut les rend particulièrement aux expropriations et aux accaparements.

Pour le CED,  sécuriser ces droits constitue la pierre angulaire d’un monde juste et équitable. Aussi, argue Samuel Nguiffo, les droits fonciers des peuples autochtones et des communautés locales sont essentiels pour atteindre les objectifs de développement durable en faveur desquels se sont engagés nos dirigeants, en termes de santé ou d’éducation, de participation ou de paix, de croissance ou de diversité culturelle.

L’initiative de l’ONG s’inscrit dans le cadre de la campagne mondiale « Les droits fonciers c’est maintenant » menée à l’occasion de la Journée internationale de la Terre 2017 pour montrer combien la sécurisation des droits fonciers est essentielle à la lutte contre le changement climatique.

Mireille Tchiako

Recrutement: Greenpeace Afrique recherche un International Communications Coordinator

Greenpeace Africa is an environmental campaigning organization with offices in Southern, West and Central Africa. Overall, the International communications coordinator will be responsible for strategy design and implementation within an engagement framework and in line with the global, campaign and organisational engagement strategies.

Deadline : 17 mai 2017

Tous les détails de l’offre ici

 

 

 

Hévéaculture : SUDCAM perd 13 000 ha de sa concession

La société Sud Cameroun Hévéa S.A. (SUDCAM) contrainte d’abandonner une superficie d’environ 13.630 ha sur la concession à elle attribuée à titre provisoire par décret N° 011 du 14 janvier 2015.

La concession provisoire mise en cause, d’une superficie totale de 30 408 ha, est  située au lieu-dit « Corridor Nkolafendek-Otong Mbong » dans l’arrondissement de Djoum (Sud Cameroun).

Selon certaines sources, cet abandon est dû à l’observation « d’un certain nombre de faits majeurs incompatibles à la mise en place sereine du projet, dans un contexte de développement durable ».

En effet, la diminution de l’espace agro forestier au détriment des populations riveraines avait été présentée par des ONG (voir rapport Greenpeace), comme préjudiciable à l’avenir desdites populations et comme source potentielle de conflit permanent entre elles et la société SUDCAM.

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Violences Basées sur le Genre : Les journalistes camerounais désormais acteurs de la lutte

15 journalistes outillés pour comprendre et  mieux traiter les informations relatives aux Violences Basées sur le Genre (VBG) dans leurs médias respectifs. C’est à la faveur d’un atelier de formation organisé par l’Association de Lutte contre les Violences faites aux Femmes (ALVF) qui se tient à Yaoundé du 30 au 31 août 2016.

Les journalistes de la presse écrite, de la radio et de la télévision ont été formés en vue de contribuer à la lutte contre toutes formes de violence faites aux femmes à la lumière des lois nationales et des instruments internationaux de protection des victimes de VBG auxquels le Cameroun est partie prenante. Le but visé ici selon les organisateurs, est d’emmener les journalistes à faire entendre les voix des victimes dans les médias et à accorder plus d’espace et de visibilité aux sujets axés sur les VBG très souvent traités avec légèreté et relégué dans la catégorie des faits des divers.

« Cette attitude des journalistes est liée à un déficit d’informations et à une intériorisation des normes sociales et culturelles qui favorisent la pérennisation des VBG. Nous voulons leur faire prendre conscience des biais et écarts dont ils sont responsables dans la collecte et dans le traitement de l’information relative aux VBG et aux conséquences que cela peut entraîner dans la société» a déclaré Mme Aissa Doumara, coordinatrice de l’Association de Lutte contre les Violences faites aux Femmes pour la région l’Extrême-Nord du Cameroun.

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