En plus d’identifier les perspectives envisageables de la mise en oeuvre de la Norme ITIE 2019, l’ouvrage que vient de publier Michel Bissou suscite également un débat sur l’intérêt de la définition d’un Indice statistique propre à l’ITIE et au service des parties prenantes à la gouvernance des industries extractives.

Avez-vous déjà eu l’impression qu’en séjournant dans des établissements hôteliers classés à un même niveau (même nombre d’étoile : 1x, 2x, 3x, 4x), qu’il existe tout de même une différence perceptible entre ces Hôtels de même niveau. La même question pourrait être posée en ce qui concerne les agences de voyages (compagnies aériennes, bus, etc.) ou même des établissements hospitaliers.
Utilisons un langage de sportif à présent avec une question simple. Est-ce parce que des équipes sont dans la même division que cela voudrait dire qu’elles ont le même niveau au terme de la saison sportive ?
Quid des pays ITIE?
Les pays d’Afrique Francophone mettant en oeuvre la Norme ITIE constituent un peu plus du quart des effectifs des pays membres de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE). Au terme des processus de Validation, un niveau de progrès dans la mise en oeuvre de la Norme est attribué à chaque pays par le Conseil d’administration de l’ITIE.

En associant une démarche quantitative à l’évaluation qualitative qui est faite par l’ITIE, nous parvenons à montrer que bien que des pays aient le même niveau de progrès, ils ne sauraient forcément avoir un même Indice de conformité à la Norme ITIE. Certains pays ont accompli plus d’efforts en matière de transparence que d’autres.

Cette étude permet de montrer que les Exigences de la Norme ITIE telles que mises en oeuvre en Afrique Francophone, ne font pas l’objet d’un même niveau de progrès. Ce faisant, l’étude permet aux parties prenantes à la mise en oeuvre de l’ITIE (Gouvernement, entreprises, organisations de la société civile,…), aux Partenaires au développement (FMI, BM, BAD, GIZ,…), aux institutions sous-régionale et continentale (UA, CEEAC, UEMOA, etc.), aux chercheurs et autres acteurs d’avoir un domaine de définition objectif des forces et faiblesses de la gouvernance des industries extractives en Afrique Francophone à la lumière de l’ITIE.