Crise sécuritaire : La guerre contre Boko Haram cristallise les relations commerciales sous régionales

Les secteurs les plus touchés par ce phénomène sont principalement le transport, le commerce, l’agriculture et l’élevage selon un rapport du ministère camerounais en charge de l’économie datant de décembre 2014.

En lisant ledit rapport, l’on apprend que certains produits agricoles, d’élevage et de tannerie à destination du marché régional principalement le Nigeria, le Tchad et la RCA ont été difficilement écoulé en 2014. Il s’agit entre autres du riz paddy, des tubercules, de l’ail, des oignons, des légumineuses, des bovins, des peaux animalières, du savon. Cette situation a eu pour effet d’entrainer une baisse des prix de ces denrées alimentaires et produits de l’élevage avant d’engendrer une diminution des revenus des agriculteurs et des éleveurs.

Avec la crise sécuritaire due à la secte islamiste Boko Haram et les tensions politiques en Centrafrique, le Cameroun, grand exportateur des produits manufacturés tels que le ciment, les tôles, le fer à béton, les produits alimentaires en RCA a vu son économie plomber. L’exportation de la farine par exemple a baissé de -74%, le ciment de – 36% et le riz de – 4%. Les grands distributeurs où plus de 50% des clients proviennent de la Centrafrique pour la région de l’Est, et du Nigéria pour les régions septentrionales ont quant à eux perdu leurs crédits en marchandises parce que tombés en faillite ou décédés suite aux affrontements armés.

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Réfugiés centrafricains : la réinsertion scolaire des enfants en marche

Ils sont près de 33 000 chérubins en âge de scolarisation ayant fui la guerre en RCA qui pourrontMme-Collet-UE poursuivre leurs études dans un environnement sécurisé au Cameroun.

La guerre en Centrafrique a entraîné le déplacement des milliers de personnes dans les pays voisins. Le Cameroun, pour sa part, a accueilli 120 000 réfugiés en 2014 selon les chiffres officiels. Parmi ces victimes de guerre, des enfants ont été exposés à des atrocités et à la violence qui ont entrainé des traumatismes psychosociaux et l’arrêt des études. Leur offrir une protection sur le plan cognitif en soutenant le développement intellectuel peut aider à sauver leur vie. Conscient de ce fait, l’UNICEF s’est lancé pour défi de garantir le droit d’accès à l’éducation de ces enfants victimes de guerre et réfugiés au Cameroun. Ils ont entre 3 et 17 ans, vivent dans sept camps de réfugiés (Est et Adamaoua), et côtoient plus de 3000 enfants des communautés ayant accepté de les accueillir pour faciliter leur intégration sociale.

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Gestion des terres: Les pays d’Afrique Centrale en quête de bonne gouvernance

terreLa crise alimentaire qui a secoué le monde en 2008 n’a pas épargné les pays de l’Afrique Centrale. Au lendemain des émeutes de la faim, de nombreux investisseurs se sont rués vers le continent à la recherche des terres arables. D’aucuns pour la production des agro-carburants, d’autres pour des produits vivriers destinés à l’exportation. La plupart des États ont vu en cet intérêt soudain un moyen d’accroître leurs économies. C’est ainsi que l’on a observé le phénomène des acquisitions des terres à grande échelle (ATGE) dont les bénéficiaires sont en général des multinationales étrangères. Les conséquences de cette situation se sont vite fait ressenties : déplacement involontaires des communautés locales, expropriations, conflits sociaux, difficile accès aux ressources etc. Ces ATGE dans les pays d’Afrique Centrale ont été favorisé en grande partie par la législation foncière qui, vieille de 30 à 50 ans, ne comportent pas de solutions aux problèmes actuels comme par exemple la cohabitation sur le même espace entre les communautés locales et les investisseurs. De nombreux pays ne disposant pas de plan national d’affectation des terres ou de plans cadastraux. Pour trouver des solutions à ces problèmes, de nombreux pays en Afrique ont entrepris de réformer leurs législations foncières. Certains ont déjà enregistré des avancées tandis que d’autres entament à peine le processus. Nous avons échangé avec les experts fonciers, les parlementaires et les responsables d’administration desdits pays. Tour d’horizon.

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RCA : Elire une femme pour sortir le pays de la crise

C’est ce que soutient Gaétan Moloto-A-Kenguemba, Conseiller National, représentant de la  préfecture de la Lobaye au Parlement de transition de la Centrafrique qui a pris part au sommet de N’Djamena sur la RCA. L’Universitaire évoque également le climat qui prévaut dans son pays à la veille des élections du nouveau chef d’Etat de la transition nationale.

Gaétan Moloto-A-Kenguemba

Gaétan Moloto-A-Kenguemba

Vous avez pris part au Sommet de N’Djamena qui a conduit à la destitution de l’ex Président de la RCA, Michel Djotodia. Qu’est ce qui s’est dit lors de ce sommet ?

Quand les chefs d’Etat nous ont reçus ils voulaient avoir nos impressions sur la crise et ce que nous attendions par rapport au Président et donc, sur les 8 entités qui sont intervenues, 07 entités ont demandé le départ du Président Djotodia. La seule entité qui a demandé son maintien c’est la Séléka.

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